Vers un avenir climatique équitable !

publié le 1er novembre 2023

Tel était le thème du XXVe Congrès de l’Internationale des Amis de la Nature, qui s’est tenu le 7 octobre à l’Hôtel des Amis de la Nature à Spital am Pyhrn (Autriche). Quelques uns de nos amis Africains s’étaient vus refuser leurs visas malgré les intervention en leur faveur de notre organisation internationale. Ce sont donc 60 participants et participantes de 15 pays qui ont discuté des conséquences globales de la crise climatique.

Manfred Pils, Président de l’IAN, qui a été confirmé dans ses fonctions avec 100% des voix des délégué/e/s, a souligné la responsabilité des pays riches qui continuent à être à l’origine de la majeure partie des émissions de gaz à effet de serre dans le monde : « Des mesures immédiates, ambitieuses et contraignantes pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ainsi qu’un soutien efficace aux pays et aux populations les plus touchés par le changement climatique sont nécessaires pour assurer aux générations futures un avenir viable. Aider les pays du Sud à faire face aux conséquences de la crise climatique n’est pas de la charité, mais assure en fin de compte l’avenir des habitants du Nord global ».

Michael Müller, Président fédéral des Amis de la Nature d’Allemagne, a souligné les disparités entre les principaux responsables et les principales victimes de la crise climatique : « Les conséquences du changement climatique sont réparties de manière tragiquement inégale sur les plans social, temporel et régional : Des décennies s’écoulent entre le déclenchement et le plein déploiement des conséquences, et les principaux responsables ne sont généralement pas le principaux touchés. Notamment pour les États insulaires et les pays à basse altitude ainsi que pour d’innombrables pays dans des régions par nature sèches, par exemple la région du Sahel, l’adaptation au climat n’est possible qu’à un degré limité ou pas du tout – et de plus les pays du Sud global manquent de moyens financiers pour mettre en œuvre les mesures nécessaires. »

Les scientifiques s’accordent à dire que des parties considérables de la Terre ne seront plus habitables dans un avenir proche en raison de la sécheresse, de la chaleur, de la désertification et/ou de l’érosion côtière. Au lieu de soutenir efficacement les pays du Sud dans la gestion des conséquences de la crise climatique et de mettre en place des mesures efficaces pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, les régions riches de la planète semblent vouloir s’isoler du reste du monde dans des oasis de prospérité – une évolution qui accroît également le risque de guerres climatiques.

La justice climatique est une nécessité pour assurer une vie décente à tous les êtres humains ! Pour cela, il faut un changement social et écologique fondamental des conditions existantes dans les États du Nord global et du Sud global.

C’est pourquoi les Amis de la Nature ont adopté un catalogue de revendications à l’attention des pays industrialisés et émergents ainsi que des mesures concrètes des Amis de la Nature pour plus de justice climatique.

>> Le détail de ces revendications et de ces mesures est à lire sur : https://www.nf-int.org/fr/themen/justice-climatique/aktivitaeten/vers-un-avenir-climatique-equitable